Débat parlementaire : la fin du cumul AAH et ASS provoque un scandale dans le milieu associatif

2 Mai 2025 | Droits

La suppression du cumul entre l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) et l'Allocation Spécifique de Solidarité (ASS) soulève une vive polémique en France. Cette mesure, annoncée par Gabriel Attal le 30 janvier 2024, affecte directement les personnes handicapées bénéficiant de ces aides sociales.

Le contexte législatif de la réforme sur le cumul AAH-ASS

La réforme sociale engagée par le gouvernement modifie profondément le système d'allocations. Cette transformation s'inscrit dans une volonté de simplification administrative, mais génère des inquiétudes légitimes chez les bénéficiaires.

Les modalités actuelles du cumul des allocations

Le système actuel permet à environ 15 000 personnes de recevoir simultanément l'AAH (971,37 euros) et l'ASS (545,10 euros). Une disposition spéciale, mise en place en 2017, maintient ce cumul jusqu'en 2026 pour les bénéficiaires existants.

Les changements prévus par la nouvelle législation

La réforme prévoit la suppression de l'ASS et un basculement vers le RSA. Cette modification entraînerait une perte financière significative, estimée à 500 euros mensuels pour les personnes concernées. Les plafonds de ressources du RSA, fixés à 911 euros mensuels pour un couple, rendent cette alternative inadaptée pour de nombreux bénéficiaires.

L'impact financier sur les bénéficiaires

La réforme annoncée par Gabriel Attal le 30 janvier 2024 prévoit la suppression de l'Allocation Spécifique de Solidarité (ASS) et le transfert des bénéficiaires vers le RSA. Cette mesure affecte particulièrement les personnes percevant simultanément l'ASS et l'Allocation Adulte Handicapé (AAH). Selon les données de la Drees, fin 2020, 7,2% des allocataires de l'ASS, soit environ 15 000 personnes, se trouvaient dans cette situation.

La baisse des ressources pour les personnes concernées

Les répercussions financières se révèlent significatives pour les bénéficiaires. À titre d'exemple, une personne comme Pascale A. perçoit actuellement 971€ d'AAH et 545€ d'ASS, totalisant 1516€ mensuels. La suppression de l'ASS entraînerait une diminution approximative de 500€ par mois. Cette modification du système d'aides sociales impacte directement le niveau de vie des personnes handicapées, avec une impossibilité fréquente d'accéder au RSA en raison de plafonds de ressources inférieurs à 911€ mensuels pour un couple.

Les situations particulières et cas spécifiques touchés

Les personnes handicapées de plus de 50 ans représentent une population particulièrement vulnérable face à cette réforme. La situation s'avère notamment complexe pour les bénéficiaires comme Régis D., qui perçoit 535€ de pension d'invalidité combinés à 545€ d'ASS, ou Julien P., avec 940€ de pension et 330€ d'ASS. Une dérogation existait jusqu'au 31 décembre 2026 pour les personnes cumulant ces allocations avant 2017, mais la nouvelle mesure remet en question ces dispositions. La ministre Dominique Faure indique que la suppression ne concernerait que les nouveaux bénéficiaires, mais l'inquiétude reste vive dans le milieu associatif.

La mobilisation des associations et leurs arguments

Les organisations représentatives du secteur du handicap se mobilisent face à l'annonce de Gabriel Attal sur la suppression de l'Allocation Spécifique de Solidarité (ASS). Cette réforme, prévoyant la bascule des bénéficiaires vers le RSA, suscite une vive opposition. Cette mesure affecterait particulièrement les 15 000 personnes qui cumulent actuellement l'ASS (545,10 euros) avec l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH – 971,37 euros).

Les principales revendications des organisations représentatives

Les associations dénoncent une perte financière significative, estimée à 500 euros mensuels pour les personnes concernées. APF France handicap alerte spécifiquement sur la situation des demandeurs d'emploi de longue durée âgés de plus de 50 ans, représentant plus de la moitié des allocataires de l'ASS. Les organisations soulignent l'inadaptation du RSA comme alternative, les plafonds de ressources étant fixés à 911 euros mensuels pour un couple, rendant cette allocation inaccessible pour de nombreux bénéficiaires de l'AAH.

Les actions menées pour contester la réforme

Une pétition nationale a été lancée pour maintenir l'ASS au bénéfice des 350 000 allocataires actuels. Les associations ont alerté la ministre déléguée aux Personnes âgées et handicapées sur les conséquences de cette réforme. Face à cette mobilisation, le gouvernement examine différentes options, tandis que Dominique Faure, Ministre déléguée chargée des Collectivités territoriales, a précisé que la suppression ne s'appliquerait qu'aux nouveaux bénéficiaires. Les organisations maintiennent leur vigilance et poursuivent leurs actions pour défendre les droits sociaux des personnes handicapées.

Les alternatives proposées et perspectives d'évolution

La suppression du cumul entre l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) et l'Allocation Spécifique de Solidarité (ASS) suscite de nombreuses réactions. Cette mesure, annoncée par Gabriel Attal le 30 janvier 2024, affecte particulièrement les 15 000 à 21 000 personnes bénéficiant actuellement de ces deux allocations. La perte financière estimée atteint 500 euros mensuels pour les personnes concernées.

Les propositions des parlementaires et des associations

Les parlementaires se mobilisent face à cette situation, notamment via une interpellation de la ministre déléguée aux Personnes âgées et handicapées. APF France handicap alerte sur les répercussions pour les demandeurs d'emploi de longue durée âgés de plus de 50 ans. Une pétition nationale réclame le maintien de l'ASS pour l'ensemble des 350 000 bénéficiaires. Les associations soulignent la nécessité de maintenir les droits acquis jusqu'en 2026 pour les personnes cumulant déjà ces allocations.

Les pistes envisagées pour atténuer l'impact de la réforme

Le gouvernement explore différentes options pour limiter les conséquences de cette réforme. Dominique Faure, Ministre déléguée, a précisé que la suppression de l'ASS ne concernerait que les nouveaux bénéficiaires. Une application progressive est envisagée à partir de 2025, selon les informations du quotidien L'Opinion. Les situations individuelles, comme celle des personnes percevant une pension d'invalidité avec l'ASS, font l'objet d'une attention particulière dans l'élaboration des mesures compensatoires.

Le cadre juridique des modalités d'application de la réforme

La réforme concernant la fin du cumul entre l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) et l'Allocation Spécifique de Solidarité (ASS) s'inscrit dans une transformation majeure du système social français. Cette modification vise à réorganiser les prestations sociales, avec un basculement des bénéficiaires de l'ASS vers le RSA. Cette décision, annoncée par Gabriel Attal le 30 janvier 2024, impacte particulièrement les personnes handicapées qui pouvaient jusqu'alors bénéficier des deux allocations.

Les délais et étapes de mise en œuvre

La mise en place de cette réforme suit un calendrier précis. Historiquement, le cumul AAH-ASS était autorisé jusqu'au 31 décembre 2016. Une période transitoire a été instaurée permettant aux bénéficiaires existants de maintenir leurs droits jusqu'au 31 décembre 2026. L'ASS, d'un montant de 545,10 euros pour un mois de 30 jours, représente un complément substantiel à l'AAH fixée à 971,37 euros. Les nouveaux demandeurs seront orientés vers le RSA, fixé à 607,75 euros pour une personne seule avec APL.

Les mécanismes de transition prévus par la loi

Les dispositifs de transition se structurent autour de mesures spécifiques. La ministre Dominique Faure a précisé que la suppression de l'ASS ne concernerait que les nouveaux bénéficiaires. Cette approche progressive vise à protéger les droits acquis des actuels allocataires. Pour les 15 000 à 21 000 personnes cumulant actuellement l'AAH et l'ASS, la situation nécessite une attention particulière car le RSA présente des plafonds de ressources inférieurs, notamment 911 euros mensuels pour un couple, rendant son accès parfois impossible pour les bénéficiaires de l'AAH.

Les dispositifs d'accompagnement et de soutien aux bénéficiaires

Face à la suppression du cumul entre l'Allocation aux Adultes Handicapés (AAH) et l'Allocation Spécifique de Solidarité (ASS), des mesures d'accompagnement se mettent en place pour les personnes concernées. Cette réforme, annoncée par Gabriel Attal le 30 janvier 2024, impacte particulièrement les 15 000 personnes qui bénéficient actuellement des deux allocations.

Les services d'information et d'orientation mis en place

Les allocataires peuvent s'informer auprès des services sociaux pour comprendre leur situation spécifique. Les personnes touchant l'AAH (971,37 euros au 1er avril 2023) et l'ASS (545,10 euros) doivent connaître leurs droits. Les associations spécialisées, notamment APF France handicap, accompagnent les bénéficiaires dans leurs démarches administratives. Une attention particulière est portée aux demandeurs d'emploi de longue durée âgés de plus de 50 ans, représentant la majorité des allocataires de l'ASS.

Les aides complémentaires accessibles aux personnes affectées

Les personnes concernées peuvent accéder à différentes prestations sociales selon leur situation. Le RSA constitue une alternative proposée par le gouvernement, avec un montant de 607,75 euros pour une personne seule incluant l'APL. Les bénéficiaires d'une pension d'invalidité, représentant 9% des allocataires de l'ASS en 2017, disposent d'options spécifiques. La ministre déléguée aux Personnes âgées et handicapées examine actuellement diverses solutions pour minimiser l'impact financier sur les personnes affectées.

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Le Code du travail interdit aux employés d’être ivre au bureau. Par contre, il autorise la consommation de divers alcools tels que la bière, le vin ou le cidre. C’est donc aux entreprises de les interdire via leur règlement intérieur.
Vous pouvez consulter l’article R4228-20 si vous voulez vérifier nos propos.